Source : article paru sur TopFormation
Formation de référence pour les cadres à potentiel, le Centre de Perfectionnement aux Affaires (CPA) est un tremplin pour postuler pour des postes de direction générale. Ce prestigieux cursus professionnel, lancé il y a près d’un siècle pour répondre aux défis de la crise de 1929, prépare les futurs dirigeants aux enjeux stratégiques, financiers et humains pour piloter une entreprise dans un monde des affaires en constante mutation. Rencontre avec Hélène Florant, responsable de programme CPA.
« Le CPA est une école des dirigeants par les dirigeants », résume Hélène Florant. Fondée par des chefs d’entreprise pour relever l’économie française au lendemain de la crise de 1929, en s’appuyant sur la pédagogie des cas alors développée par l’Université d’Harvard, cette formation est menée par des dirigeants d’entreprise afin d’apporter aux cadres à potentiel un « entrainement pragmatique et expérientiel pour se former rapidement ».
Depuis plus de 90 ans, le CPA s’appuie sur la pédagogie inversée en partant de la confrontation à des situations réelles d’entreprises pour aller ensuite vers le conceptuel. « C’est beaucoup plus efficace et adapté à un public de futurs dirigeants qui ont déjà un beau parcours professionnel lorsqu’ils postulent », poursuit la responsable, avant de préciser que le CPA est proposé à Toulouse depuis 1989 par TBS Education.
Le CPA est une formation sélective destinée à des profils disposant en moyenne de 12-15 ans d’expérience managériale. La majorité des candidats sont quadragénaires et ont un projet professionnel les destinant à des rôles de direction générale ou de direction de filiale, voire des projets de reprise d’entreprise ou des contextes de dirigeants de start-ups à forte croissance.
Le CPA se déroule sur une durée de 14 mois, à raison de 2 jours et demi de cours par mois, auxquels s’ajoutent des séminaires hors campus (en partenariat avec le SYFCO issue de l’école militaire de Saint-Cyr, ou encore l’école Polytechnique à Paris), et une mission internationale. La mission internationale est choisie par la promotion et a pour objectif d’embarquer un certain nombre d’entreprises vers une destination à l’étranger sur un thème qui sera approfondi. Les apprenants finissent avec la soutenance d’un mémoire qui porte sur leur projet professionnel et qui met en application tous les acquis de la formation.
« Il faut apprendre le métier de dirigeant, être capable d’acquérir une vision transformatrice, prendre des décisions et développer le leadership nécessaire pour embarquer les équipes dans les évolutions de l’entreprise », souligne Hélène Florant. Selon elle, le CPA permet de « prendre de la hauteur, comprendre le fonctionnement global de l’entreprise et les nombreux enjeux auxquels elle est confrontée, mais aussi de développer ses compétences stratégiques » avec en parallèle un « gros volet financier, très associé à la stratégie et incontournable pour bien piloter le développement de l’entreprise ».
Le pilotage stratégique de l’entreprise est rendu encore plus complexe dans un monde où les environnements évoluent de plus en plus vite. « Il faut réussir à transformer l’entreprise face à des nouveaux défis comme les enjeux climatiques, le développement durable ou l’intelligence artificielle… Les dirigeants doivent apprendre à anticiper les changements et à adapter leurs modèles économiques en intégrant ces nouvelles données, afin de pouvoir rester performants ».
Si le CPA « est un tremplin pour postuler pour des postes de direction générale au sein de son entreprise, ou dans d’autres entreprises grâce à sa notoriété » pour des profils disposant d’une forte maturité professionnelle, les apprenants viennent également « chercher une expérience pragmatique, plutôt qu’académique, qui est rendue possible grâce à la pédagogie du CPA qui favorise la réflexion collective tout au long du parcours ».
Compte tenu de la diversité des parcours et des secteurs des apprenants, « les échanges entre ces profils sont très enrichissants lors de leur confrontation à des situations très variées qu’ils doivent traiter dans une posture de dirigeant. Ils leur ouvrent l’esprit sur de nouveaux champs des possibles ». Des échanges qui incluent ceux avec les intervenants-dirigeants du CPA « Ces intervenants partagent avec les apprenants leur pratique très opérationnelle des différents sujets ».