Une semaine pour aborder le management sous l’angle des humanités

Lors de la première Semaine des Humanités, TBS a proposé aux étudiants de 1re année du Programme Grande Ecole un cycle de conférences à la croisée du management et des sciences humaines et sociales. Ce programme animé par les enseignants-chercheurs de l’école poursuivait le double objectif de stimuler leur curiosité et leur esprit critique, et de les faire travailler collectivement sur des formats innovants.

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Une semaine pour décaler et approfondir son regard sur les thématiques managériales. Telle était la proposition stimulante adressée à la nouvelle promotion du programme Grande Ecole de TBS en ce début d’année, au travers de la Semaine des Humanités. Du 2 au 5 novembre, les étudiants de 1re année ont tous assisté à 5 conférences de leur choix, sélectionnées parmi 20 thématiques développées par des enseignants-chercheurs de l’école et des professeurs de l’Institut catholique de Toulouse.

Illustration de la richesse de ce programme, les sujets proposés étaient aussi divers que : « La conquête spatiale et les stratégies d’entreprises. L’histoire se répète-t-elle ? », « L’amitié professionnelle : une chance ou un danger ? », ou encore « L’entreprise, un collectif au service de quoi ? ». Le point commun entre les différentes séances était d’aborder des questions managériales sous l’angle des sciences humaines et sociales : histoire, sociologie, philosophie, psychologie…  

Une prise de recul nécessaire

« Nos étudiants de L3 commencent leur cursus à TBS en étudiant les fondamentaux du management : le marketing, les RH, la comptabilité… Avec ce temps fort, nous les invitons à prendre du recul et à se pencher sur des questions complexes en utilisant différemment des enseignements théoriques qu’ils ont déjà croisés lorsqu’ils étaient en classe prépa, mais pas du tout appliqués au management », explique Anne Rivière, directrice du Programme Grande Ecole.

La démarche a bien sûr un objectif de stimulation intellectuelle. Mais au-delà de leur intérêt personnel pour les sujets abordés, elle vise à montrer aux étudiants comment le cadre de pensée des sciences humaines pourra nourrir leurs futures pratiques professionnelles, en apportant un éclairage essentiel sur les questionnements actuels management sur des enjeux comme la complexité, l’incertitude, la prise de décision ou encore les questions éthiques. « Dès leur arrivée à l’école, par ce format court et interactif, nous souhaitions également les aider à comprendre le lien étroit qui existe entre la création de connaissances par le corps professoral de TBS au travers de la recherche et la qualité de l’enseignement », poursuit Anne Rivière.

Innovation pédagogique

La Semaine des Humanités s’inscrit pleinement dans l’ambition d’innovation pédagogique portée par TBS. Les étudiants ne devaient en effet pas seulement assister aux conférences de manière active, mais aussi restituer ce qu’ils en avaient retenu sous le format original de podcasts réalisés par petits groupes. Pour ce travail, qui a donné lieu à un concours en fin de semaine, ils ont bénéficié des conseils de l’association étudiante « Les Rendez-vous du changement ». L’atelier interactif « Apprendre à apprendre », auxquels tous ont participé lors de la conférence inaugurale, leur donnait également des clés pour développer des stratégies d’apprentissage, à utiliser dans l’immédiat dans le cadre de cet exercice, et à plus longue échéance durant tout leur parcours à l’école. « L’innovation pédagogique ne s’appuie pas nécessairement sur des outils technologiques, conclut Anne Rivière. Ici, il s’agit d’acquérir des compétences sous l’angle des soft skills, en stimulant sa curiosité et son esprit critique dans un exercice d’intelligence collective. Le format interactif et ludique du podcast illustre bien le fait que l’on peut prendre du plaisir à apprendre, à échanger et à débattre intellectuellement. »

« Cette semaine est une bonne expérience, à la fois pour l’apport de connaissances et l’ouverture vers d’autres disciplines. Le fait d’avoir le choix des conférences est une très bonne chose. J’ai surtout apprécié le travail en équipe sur le podcast. Je craignais un peu au départ les groupes imposés, mais nous nous sommes très vite entendus et organisés. Chacun a apporté ses compétences et sa créativité, et nous nous sommes bien amusés à trouver un angle humoristique pour parler de l’éthique des affaires sous la forme d’une émission de radio. C’est aussi un bon moyen de mieux se connaître ! »

Thomas, membre de l’une des équipes récompensées au concours de podcast

« Notre association a organisé une masterclass pour partager avec les L3 quelques règles pour réaliser un bon podcast, sur le fond et sur la forme, et faire des exercices pratiques d’éloquence et de prononciation. J’ai aimé participer à cette transmission entre étudiants, qui nous a aussi beaucoup apporté, puisque nous avons dû développer nos compétences pédagogiques. C’est très formateur de se retrouver face à un amphi ! Nous faisions aussi partie du jury du concours, et franchement, même si quelques podcasts sortaient du lot, l’ensemble était de bonne qualité. »

Marion Audy, étudiante en M1, présidente de l’association RDVC
sdh