Lourdes Pérez, enseignante-chercheuse en marketing à TBS Education, a étudié un programme qui vise à redynamiser les campagnes par le biais de « villages intelligents », dans une tribune Lemonde.fr. Quelles sont donc les démarches à effectuer et quels exemples suivre ?
Depuis la pandémie de Covid-19, une partie de la population s’est imaginée déménager à la campagne pour profiter de ses avantages nombreux : une proximité avec la nature, un cadre de vie agréable, de grands espaces… Néanmoins, la réalité vient parfois stopper certains rêveurs.
En effet, l’accès à l’emploi peut y être plus compliqué, la vie culturelle est limitée et la voiture est souvent nécessaire pour se déplacer alors que le prix de l’essence dissuade les piétons de se véhiculer.
Pourtant, l’Union Européenne souhaite faciliter l’installation des jeunes générations dans les zones rurales afin de les redynamiser. La solution qui émerge : le programme Smart Rural 21.
L’union Européenne souhaite rajeunir les territoires vieillissants en attirant les populations jeunes qui aspirent à « une vie plus calme, un air meilleur, une alimentation plus saine et des logements plus spacieux » de façon durable. Pour cela, elle propose des innovations organisationnelles afin d’optimiser les territoires ruraux, sans en dégrader l’environnement.
Cela passerait par des changements « économiques, sociaux et environnementaux », comme une connexion internet de qualité ou encore un accès aux services publics facilité dans toutes les communes de moins de 15 000 habitants.
Le message de Smart Rural 21 est « d’inventer [sa] vie plutôt que de la consommer ».
Lourdes Pérez analyse également les initiatives internationales qui se distinguent dans le cadre de ce programme. Ainsi, elle explique qu’en Suède, un village proche du cercle polaire a mis en place une application afin de connaitre, à l’avance, les prix des logements, les opportunités de travail ou encore le nombre d’établissements scolaires afin de pouvoir s’y projeter
L’enseignante-chercheuse cite également le village de 50 habitants d’Ostana, en Italie, qui capitalise sur les enfants du pays. Ces derniers reviennent dans leur village afin de partager leurs expériences en collaboration avec une association locale dans le but de promouvoir un tourisme de qualité.