Diplômé de l’Université, Jean-François VERDIE a d’abord été enseignant chercheur à l’Université De Toulouse et a intégré l’Ecole Supérieure de Commerce comme Professeur de Finance en 2000. Docteur en Sciences de Gestion après un cursus en Economie et en Science Politique, il a écrit l’ouvrage « Gestion de Trésorerie » aux Editions Dunod (avec Philippe Rousselot) ainsi que plusieurs articles de recherche. Il a exercé différentes activités au sein de TBS : responsable de Département, Directeur des Mastères Spécialisés, Doyen du Corps Professoral. Il dirige actuellement le Mastère Spécialisé® « Banque et Ingénierie Financière », le « MSc Banking and International Finance », et l’option professionnelle « Corporate Finance » de TBS…
Il n’y a pas d’économie développée sans un système financier performant comme il ne peut exister de place financière importante sans un niveau d’expertise élevé. Les métiers de la finance d’entreprise subissent des mutations qui obligent les entreprises, les banques et les conseils en corporate finance à s’adapter : globalisation et interdépendance des marchés, financiarisation croissante des économies, régulation croissante des activités financières, dématérialisation des titres financiers … . Tous ces changements nécessitent des profils à la fois plus techniques mais aussi plus généralistes, capables de résoudre les problèmes posés aux entreprises en termes d’investissement et de financement.
Cette option, enseignée en anglais sur le campus de Toulouse, est destinée à spécialiser les étudiants dans les métiers de la finance d’entreprise (« corporate and investment banking » et plus précisément à leur donner les outils théoriques et techniques et donc les compétences qui feront d’eux des professionnels accomplis dans des métiers techniques et exigeants mais passionnants. Ils contribueront par là même à aider les organisations à créer de la valeur économique et financière sur le long terme.
Tout étudiant titulaire d’un M1 de TBS (ou d’un niveau équivalent) est susceptible de suivre cette option. Les seuls prérequis sont d’avoir bien réussi les modules de tronc commun de finance. Il faut surtout se montrer curieux de la « chose » économique et financière. On donne aux étudiants ne venant de la majeure finance des documents à lire avant d’intégrer l’OP. Cela permet de tester leur motivation, et surtout d’homogénéiser la promotion.
Les élèves de l’Ecole sont rejoints par des étudiants internationaux qui suivent cette option en anglais et viennent chercher des crédits et le savoir des business schools françaises où nous savons allier l’académique et le professionnel mieux que quiconque. Il est donc évident qu’il faut bien maîtriser l’anglais pour être capable d’interagir avec les intervenants et les autres étudiants. Le niveau mathématique ne doit en aucun cas constituer un frein même s’il est demandé à tous de faire un effort mais les maths ne restent qu’un outil.
Le point fort, ce sont, comme dans les autres OP, les étudiants, et de façon générale, toutes les personnes impliquées dans l’option professionnelle (intervenants, maîtres de stages, etc.). Pédagogiquement, les méthodes changent par rapport à celles du M1. Les étudiants ont un savoir académique qu’il suffit de rafraîchir après leur année césure. La priorité est donc donnée à la méthode des cas (évaluation d’une entreprise sur un marché émergent comme la Chine, définition d’une stratégie de couverture des risques financiers, montages financiers de hait de bilan, etc.). Les étudiants sont là pour proposer des solutions adaptées à la résolution de problèmes financiers complexes (« problem solving ») et apporter plus tard une réelle valeur ajoutée aux entreprises ou banques qui les emploieront. Les intervenants sont plus des animateurs, des guides que des professeurs déroulant une présentation de manière linéaire. L’interaction doit être la règle. Le développement des postures professionnelles vient renforcer les acquis théoriques (connaissance avancée de la théorie financière de l’entreprise) et les savoirs faire techniques (être capable de proposer des solutions d’investissement et de financement créatrices de valeur). Autre point fort : les cours sont en anglais et nous recevons des étudiants étrangers des universités partenaires. Cette mixité a du bon. L’option professionnelle « Corporate Finance » existe depuis 2003 et a formé plus de 520 étudiants qui exercent un peu partout dans le monde !
Au début de l’option professionnelle, un QCM d’auto-évaluation est proposé de façon à voir si les étudiants ont la même base de départ et aussi de vérifier si les lectures demandées avant l’entrée en OP ont été effectuées. Le démarrage de l’OP se fait ensuite par un renforcement des outils utilisés en finance : modélisation financière sous excel, statistique appliquées à la finance, utilisation de la salle des marchés et des bases de données financières pour la recherche d’informations. Un module de Stratégie Bancaire et de gestion des risques (Banking Risk Management) vise à faire comprendre aux étudiants les différents modèles économiques du secteur financier. Il faut connaître l’environnement et les logiques d’acteurs. Viennent ensuite les grands classiques de la finance d’entreprise : Comptabilité internationale (IFRS, US GAAP), Analyse financière, Evaluation des entreprises, Fusions-Acquisitions, Private Equity, financement structurés et financement de projets (aéronautique, shipping, etc.), introduction en bourse et levée de fonds. Nous proposons des cours en gestion des risques de change, de taux d’intérêt, de risque de fluctuations des prix des commodities. Nous terminons par un cours Ethique de la finance et de Décontologie (Compliance).
Il est clair que la problématique de création de valeur au sein de l’entreprise reste le fil rouge de cette OP.
Il y a des intervenants académiques et des intervenants professionnels de haut niveau, en activité, ayant une grande expérience dans leur domaine (Grant Thornton, Jeffreys, AXA IM, HSBC, BNPP, Société Générale, etc.). Des conseils sont donnés aux étudiants quant à leur orientation future. Un éclairage est fait sur les fonctions qui recrutent le plus et les compétences nécessaires pour intégrer ces métiers.
Une large gamme de métiers est ouverte aux étudiants suivant cette option. La plupart, les gens ignorent le nombre et la diversité des métiers qui peuvent exercés en finance.
Cette option professionnelle est destinée aux étudiants qui souhaitent s’orienter vers :
L’OP « Corporate Finance » existe depuis 2003. Enseignée en anglais, les exemples de beaux parcours ne manquent pas, aussi bien en France qu’à l’étranger. Je peux citer une étudiante Morgane qui est actuellement en conseil fusion-acquisition chez PWC (Price WaterHouse), d’un autre Dylan qui est entré chez DELOITTE sur le même métier avant d’évoluer vers un autre acteur du marché). Jonathan est à Londres dans un fonds de private equity et Camille, après un cursus bancaire en apprentissage, a rejoint BNPP à Londres en tant qu’analyste risques, etc. Les citer tous n’est pas possible et ne serait pas équitable. La diversité des parcours m’étonnera toujours ainsi que la capacité des étudiants à évoluer. Il faut vraiment que nos étudiants prennent conscience de leur valeur dès lors qu’ils ont fait les efforts pour acquérir les compétences nécessaires. La réussite est atteinte quand d’anciens étudiants reviennent intervenir dans l’option professionnelle ou dans d’autres programmes !
Que s’il cherche un métier exigeant, technique avec la plus part du temps une dimension commerciale (même en finance, on doit vendre des solutions, des stratégies), alors cette option est la bonne. La formation en anglais, les compétences acquises, le réseau de l’Ecole en Finance feront d’elle ou de lui un professionnel averti capable de s’adapter à n’importe quel environnement. Une telle option permet également une belle mobilité internationale. Ensuite, je reconnais ne pas être objectif car clairement passionné par la finance ! 🙂
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