Comprendre, former, transformer : un centre d’excellence pour une économie plus responsable
Cet axe de recherche du Centre d’excellence RSE-DD explore la manière dont les individus naviguent à travers les transitions dans une société complexe.
Ces transitions englobent des dimensions environnementales, sociales, économiques et numériques, marquées par des changements rapides et imprévisibles. Les chercheurs impliqués, issus de disciplines variées telles que les Ressources Humaines, le Comportement Organisationnel, la Gestion de l’Information et de la Chaîne d’Approvisionnement, ainsi que l’Entrepreneuriat, adoptent des approches complémentaires pour aborder ces sujets complexes.
Les chercheurs de cet axe partagent une vision commune de l’individu en tant qu’acteur ayant un besoin de construction de sens, évoluant dans des états liminaires, et poursuivant des objectifs pour son propre bien-être ainsi que celui d’autrui. Dans ce cadre, les individus interagissent avec d’autres êtres humains, des entités non-humaines (incluant les plantes, les animaux et les technologies numériques), et divers systèmes (organisationnels, techniques, socio-économiques). L’un des défis majeurs de cette recherche est d’analyser les multiples niveaux d’interaction et de transformation : l’individu, ses relations, ses organisations et son environnement socio-culturel et écologique élargi.
La diversité des cadres théoriques mobilisés enrichit la compréhension des individus dans leurs environnements, intégrant des théories psychologiques (telles que les théories de l’identité, de l’évaluation cognitive, de la réactance psychologique, des contrats psychologiques, de l’échange social, et du préjudice moral), des théories organisationnelles (comme celle du paradoxe, des scénarios de carrière, de la gestion des demandes et ressources au travail, et de la légitimité) ainsi que la théorie institutionnelle.
Les individus étudiés se trouvent dans diverses situations professionnelles et organisationnelles : employés ou demandeurs d’emplois, managers, innovateurs, entrepreneurs, opérant aussi bien dans les secteurs traditionnels (publics, privés, et associatifs) que dans les marges de la société.
Les chercheurs de cet axe étudient une variété de contextes, tels que les entreprises, les organisations alternatives, les institutions d’enseignement supérieur, l’auto-emploi, les multinationales, et les milieux de travail numériques, ainsi que des prisons.
Ces recherches analysent l’influence des individus sur les organisations et la société, mais également comment les pratiques organisationnelles affectent les individus.
Les terrains d’étude varient du local à l’international, incluant Toulouse et la région Occitanie, mais aussi le Japon, le Vietnam et le Liban notamment.
Les méthodes employées varient selon les objectifs et la nature des projets de recherche, combinant des approches qualitatives et quantitatives.
Parmi les méthodes qualitatives, nous utilisons l’ethnographie, des études de cas approfondies et la recherche-action participative.
Les méthodes quantitatives comprennent des enquêtes longitudinales fondées sur des enquêtes et des expériences.
Lorsque cela est pertinent, une approche méthodologique mixte est adoptée.
Voici un exemple de financements reçus pour mener ces agendas de recherche :
Antonio ABRANTES est chercheur en comportement organisationnel, avec un intérêt particulier pour les processus d’adaptation à des conditions en rapide évolution.Il étudie notamment comment ces changements impactent des aspects tels que les émotions, l’inclusion et le bien-être, ainsi que la manière dont ces aspects influencent les réponses aux transformations organisationnelles.
Son approche repose sur des méthodes mixtes (quantitatives, qualitatives et théoriques), en fonction des questions de recherche.
Récemment, il s’est intéressé à l’effet des émotions sur la gestion des paradoxes organisationnels, en particulier au concept de saudade – un mélange de nostalgie et d’espoir – en mobilisant le relativisme linguistique comme cadre théorique.
Il a également orienté ses recherches vers des réflexions sur la justice sociale en entreprise, la responsabilité sociétale des entreprises et le développement d’une plus grande sensibilité environnementale au sein des organisations.
Soumyadeb CHOWDHURY est un chercheur interdisciplinaire spécialisé dans l’impact du numérique sur le bien-être au travail et l’expérience des employés. Ses recherches combinent études expérimentales quantitatives – notamment le développement d’échelles théoriques innovantes – et approches qualitatives.
Actuellement, Soumyadeb CHOWDHURY mène un projet financé sur le bien-être et l’environnement numérique de travail.
Son travail explore les dynamiques psychologiques et organisationnelles du travail numérique, contribuant à une meilleure compréhension de l’expérience employé dans un monde en transition.
Charline COLLARD est chercheuse sur les dynamiques organisationnelles et l’approche sociologique de la responsabilité sociale des organisations, c’est-à-dire comment, au travers de leurs organisations, les individus vivent et mettent en œuvre des pratiques transformationnelles dans un cadre plus global de soutenabilité forte.
Charline COLLARD étudie les tensions au sein d’organisations traditionnelles et alternatives, comme des collectifs citoyens ou militants.Elle mobilise divers cadres théoriques : contrats psychologiques infusés d’idéologie, “calling”, émotions, paradoxes, préfiguration de la transformation sociale, blessures morales, justice écologique et pouvoir.Son approche qualitative et ethnographique combine différentes méthodes. Son engagement en recherche-action participative (RAP) enrichit ses analyses sur la transdisciplinarité (incluant chercheurs académiques, non-académiques et autres qu’humains), l’écologie politique et la responsabilité du chercheur.
Shirah FOY est chercheuse en stratégie et en entrepreneuriat. Ses recherches portent sur la manière dont les individus perçoivent et créent de la valeur, en s’appuyant sur les notions de structure sociale, d’identité et de légitimité.
Shirah FOY explore notamment le processus de (re)construction identitaire à travers l’entrepreneuriat, par exemple la transition identitaire des individus se réinsérant dans la société après une incarcération.
Elle adopte principalement une approche qualitative, inductive et ethnographique pour étudier la façon dont les individus surmontent les défis sociaux et professionnels avant et pendant le processus entrepreneurial.
Anaïs KIT est enseignant-chercheur en management des ressources humaines. Ses travaux explorent les dynamiques institutionnelles et les transitions de carrière, notamment dans le contexte de la mobilité académique internationale et du changement de trajectoire professionnelle.
Anaïs KIT s’intéresse particulièrement à l’emploi en entreprise des employés en situation de handicap, et à leur passage du statut de salarié à celui de d’entrepreneur. Elle mobilise principalement des méthodes qualitatives de type analyse de discours.
À travers une perspective ancrée dans la théorie institutionnelle, elle analyse les défis et opportunités liés à l’inclusion, la légitimité professionnelle et la transformation des carrières dans un monde du travail en mutation.
Jorien Louise PRUIJSSERS est chercheuse en comptabilité. Ses travaux examinent la manière dont les auditeurs naviguent entre défis éthiques, pressions organisationnelles et transitions de carrière dans une profession en constante évolution.
Jorien Louise PRUIJSSERS explore comment les individus donnent du sens aux changements professionnels et sociétaux complexes, en équilibrant intégrité personnelle, attentes organisationnelles et exigences réglementaires plus larges.
Ses recherches contribuent à une meilleure compréhension de la prise de décision éthique, des comportements répréhensibles et des dynamiques de carrière en audit, en lien avec l’axe du centre sur l’agentivité individuelle et la construction du sens dans des environnements en transformation.
Caroline TILLOU est professeure associée en gestion des ressources humaines. Ses recherches portent sur l’évolution des attentes des employés et des entreprises vis-à-vis du travail, en explorant principalement les leviers de l’engagement professionnel
Caroline TILLOU explore l’engagement sous divers angles, intégrant les perspectives des managers, équipes, mentors et clients.
Elle s’appuie sur la littérature en ressources humaines et en psychologie pour analyser l’impact de pratiques RH (formation, conditions de travail, rémunération) et de concepts plus larges (sens du travail, bien-être, stress, états psychologiques influençant engagement et rétention).
Ses recherches soulignent aussi le rôle du contexte (secteur, santé, IA) sur les comportements individuels.